11 marzo 2007

rencores jubilados // des rancunies à la retraite

Métete esto donde te quepa,

a ser posible entre la cabeza y el corazón

pues puede que sea de mala digestión

si atraviesa tus intestinos.

Se acabó tu encanto, se diluyó

en lágrimas que pasaron como arados

sobre la carcasa de mi corazón.

Compré el lote de tu soledad mal acompañada

y deshice mis manos en busca de una nueva piel.

No fue fácil despistar al miedo,

así que me alié a su bando.

Y la paz vino con las gotas de rocío

que riegan cada mañana mis tiestos de felicidad

De tus cohetes no queda ya sino ceniza

y flores muertas en los jarrones

y dos rencores jubilados.

De nada sirve remover el polvo

ni buscar en las telarañas restos de comida,

el camión de la basura arrasó con todo.

Tus insultos son ahora como dos irrisorias ruedas auxiliares

en una Kawasaki de alta cilindrada

Es tiempo de resaca sin alcohol,

de dormir sin metáforas

ni frío en las venas, ni lagañas en el alma.

............

Mírate, las arrugas de tu espejo no mienten.

Mírame, el resentimiento floreció en indiferencia.

No. Tu tren de juguete no te conduce ya a mi puerta.

Flanque-toi ceci où tu trouves la place,

si possible entre la tête et le coeur

puisque ça risque d’être de mauvaise digestion

si jamais ça traverse tes intestins.

C’est fini, ton charme, il a été dilué

dans des larmes qui sont passées comme charrues

sur la carcasse de mon coeur.

J'ai acheté le lot de ta solitude mal accompagnée

et j’ai défait mes mains à la recherche d'une nouvelle peau.

Il n'a pas été facile de dérouter à la peur,

je me suis, donc, alliée à son armée.

Et la paix est venue avec les gouttes de rosée

qui arrosent chaque matin mes pots de bonheur.

De tes fusées ne reste plus que la cendre

et des fleurs mortes dans les vases

et deux rancunes à la retraite.

Ce n’es pas utile de remuer la poussière

ni de chercher dans les toiles d'araignée des restes de nourriture,

le camion des ordures a fait une razzia sur tout.

Tes insultes sont maintenant comme deux dérisoires roues auxiliaires

dans une Kawasaki grand cylindreur

Il est temps de gueule de bois sans alcool,

de dormir sans métaphores

ni froid dans les veines, ni chassies dans l'âme.

..

Regarde-toi, les rides de ton miroir ne mentent pas.

Regarde-moi, le ressentiment a fleuri en indifférence.

Non. Ton train de jouet ne te conduit plus à ma porte.

2 Comments:

Anonymous Anónimo said...

Bon, demain je vends ma Kawasaki...
K(kwaktadis ?)

12:26 a. m.  
Blogger alejandrapiam said...

buenísimo!!!

4:27 a. m.  

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