07 junio 2007

besos/ bises

Besos, puertas del alma

Besos robados, puertas forzadas, astillas que dañan

Besos de despedida, portazo en la entrada, ruido en el alma

Besos forzados, puertas cerradas, aceite caduco en las bisagras

Besos desamparados, puerta entreabierta que deja pasar el deseo y la desgana

Besos del alma, puertas de algodón de azúcar, imperio del placer

Besos castos, puertas ventanas, abiertas por la brisa del atardecer

Besos impuros, puertas de salida, escupitajos de amistad forzada

Besos de amor, puertas de entrada, donde limpiarse los pies de amarguras lejanas

Besos en las cartas de los enamorados, puerta batiente de esperanza

Besos en las cartas de los presidiarios, puerta dibujada de lejanía

Besos al aire, puerta barroca, despilfarro de ilusiones tímidas

Besos a la bandera, puerta de acero, fría como las fronteras

Besos sin labios, puerta de aristas con las que dañarse

Besos con lengua, puertas donde anidan las ilusiones

Besos premeditados, puertas de doble cerradura

Besos espontáneos, apertura de puertas, cerrojo de razones.

Besos, puertas de entrada y salida.

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Des baisers, portes de l'âme

Des baisers volés, portes forcées, échardes qui endommagent

Des baisers d'adieux, claquement dans la porte de l'entrée, bruit dans l'âme

Des baisers forcés, portes fermées, huile caduque dans les charnières

Des baisers désemparés, porte entrouvertes qui laissent passer le désir et le dégoût

Des baisers de l'âme, portes de coton de sucre, empire du plaisir

Des baisers chastes, portes fenêtres, ouvertes par la brise de la tombée du jour

Des baisers impurs, portes de sortie, des crachats d'amitié forcée

Des baisers d'amour, portes d'entrée, où nettoyer les pieds d'anciennes amertumes

Des baisers dans les lettres des amoureux, porte battante d'espoir

Des baisers dans les lettres des prisonniers, porte dessinée de distance

Des baisers à l'air, porte baroque, gaspillage d'illusions timides

Des baisers au drapeau, porte d'acier, froide comme les frontières

Des baisers sans lèvres, porte de bords avec avec lesquels êtres endommagé

Des baisers avec langue, portes où nichent les illusions,

Des baisers prémédités, portes de double serrure

Des baisers spontanés, ouverture de portes, fermetures des raisons.

Des baisers, portes d'entrée et de sortie.

05 junio 2007

La mejor aliada en la batalla/ la meilleure alliée dans la bataille


El mismo día en que nací

comenzó mi muerte el cortejo

Carroñeras Parcas hambrientas

derrocharon sus dientes

sobre el cuerpo ensangrentado

que salía temblando del vientre

de la más adorable mujer

que haya visto en su vida la Tierra

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Mi madre, que me dio la vida más de una vez

-no sabes cuánto hay de cierto en ello-

Cuando todos habían ya lanzado sus coronas de flores

Cuando devoré mi sombra y deshice mi cordura.

Ella regó mi tiesto, aparentemente inerte,

armada de paciencia y amor... y broté.

Mis frutos nacieron de sus lágrimas

mis hojas, de pedazos de su piel.

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Su mano, débil por la enfermedad, pero llena de fuerza por el coraje,

siempre estuvo ahí, para asirme en mis desequilibrios.

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Ahora que mis ojos se despojaron, por fin, del egoísmo infantil,

de la desesperación ilimitada de la adolescencia,

ahora le canto a tu voz

ahora le grito a tus lamentos

ahora y siempre mi gratitud lleva tu nombre.

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Le même jour où je suis née

a commencé mon décès le cortège

Des charognards Parques affamées

gaspillèrent ses dents

sur le corps ensanglanté

qui sortait en tremblant du ventre

de la femme la plus adorable

que a vu dans sa vie la Terre

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Ma mère, qui m'a donné la vie plus d’une fois

- tu ne sais pas comment c’est vrai ça-

Quand tous avaient déjà lancé leurs couronnes de fleurs

Quand j'avais dévoré mon ombre et défait ma raison.

Elle a arrosé mon pot, apparentement inerte,

armée de patience et d’amour... et j'ai poussé.

Mes fruits sont nés de ses larmes

mes feuilles, de morceaux de sa peau.

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Sa main, faible par la maladie, mais inondée de force par le courage,

a toujours été là, pour me saisir dans mes déséquilibres.

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Maintenant que mes yeux ont été enfin dépouillés de l'égoïsme infantile,

du désespoir illimité de l'adolescence,

maintenant, je chante à ta voix

maintenant je crie à tes lamentations

maintenant et toujours mon gratitude a ton nom.