30 marzo 2007

abuso del uso

Dos manos entrelazadas

dos corazones a destiempo

dos pupilas fundidas

dos miradas a mil kilómetros

.................

De dos en dos los escalones impares

juegan a un impúdico encuentro

de par en par las puertas abiertas

dejan escapar los tropiezos.

.

Juego de ciegos donde lo que cuenta es la vista

tacto de guantes abandonados al exilio

olor a perfume barato de tantos mercados recorridos

abrazos vacíos de brazos sin manos

,,,

Migajas de alquitrán en la mirada

reflejos deformados

un par de besos mal dados

con dados trucados por el desgaste

...

Olor a carmín y desagüe

pisadas en la vida recién pintada

Y tantas y tantos

Y tantos a las tantas

....

Enaguas desgastadas por el uso de la vida

aguas fugitivas

dolor en la nada

hoguera en la tiniebla

......

silencio en la velada

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Deux mains entrelacées

deux coeurs a contretemps

deux pupilles fondues

deux regards à mille kilomètres

.

De deux en deux les marches impaires

jouent à une rencontre impudique

à deux battants les portes ouvertes

laissent échapper les faux pas.

................

Jeu d'aveugles où ce qui compte est la vue

toucher de gants abandonnés à l'exile

senteur à parfum bon marché de tant de marchés parcourus

embrassades vides de bras sans mains

Miettes de goudron dans les regards

reflets déformés

une paire de baisers mal donnés

avec des dés truqués par l'usure

.

Odeur à carmin et déversoir

empreintes dans la vie peint à nouveau

et tant et autant

et autant tant

......

Jupons usées par la vie

eaux fugitives

douleur dans le néant

feu dans la ténèbre

....

silence dans la veillée

20 marzo 2007

cual Morfeo de pacotilla

Cómo decirte que andar por el mundo sin ti es como dormirse en medio de un sueño

Con dos delirios arrugados y un par de tristezas demasiado perezosas para llorar

Inútil tratar de despertarme ...yaciente entre los restos oníricos

.................................................


Mírales ahí vienen a aprovecharse de mi estado

Ladrones de palabras sacuden mi lengua y me cambian la voz

Charlatanes de feria deshacen mi imagen y dibujan graffitis en mis vísceras

Arrastrando las sombras con ruido infernal

....................................


Ya solo queda meter los pies en los charcos para mojar el miedo y ablandarlo

Y acelerar la sangre.

Y cortarse las angustias.

Dibujar uno de mis rostros en mi cara

Y esperar que el habitante del reloj de cuco venga a liberarme.

Comment te dire que marcher par le monde sans toi est comme s’endormir au milieu d'un rêve

Avec deux délires ridés et une paire de tristesses trop paresseuses pour pleurer

Inutile d’essayer de me réveiller... gésie entre les restes oniriques

.....................................


Regarde-les, ils viennent profiter de mon état

Des voleurs de mots agitent ma langue et me changent la voix

Des Charlatans de foire défont mon image et dessinent des graffitis dans mes viscères

En entraînant les ombres avec un bruit infernal

.......................

Il ne reste qu’à mettre les pieds dans les flaques d'eau pour mouiller la peur et la ramollir

Et accélérer le sang.

Et se couper les angoisses.

Dessiner une de mes faces dans mon visage

Et espérer que l'habitant de l'horloge de coucou vienne me libérer.

16 marzo 2007

desobediencia/désobéissance

Llegaste hasta mí con un corazón sangrante en la mano y un dedo en los labios

“-Shhh”- dijiste- “no conviene despertarlo...”

Te miré a los ojos, morados por los golpes de las lágrimas

No pude sino desobedecerte...

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Tu es arrivé jusqu’à moi avec un coeur saignant dans ta main et un doigt sur les lèvres

-« Shhhh »- as-tu dit – il n’est pas sensé de le réveiller... »

J’ai regardé tes yeux pleins de bleus à cause des coups des larmes

Je n’ai pu plus que te désobéir...

11 marzo 2007

rencores jubilados // des rancunies à la retraite

Métete esto donde te quepa,

a ser posible entre la cabeza y el corazón

pues puede que sea de mala digestión

si atraviesa tus intestinos.

Se acabó tu encanto, se diluyó

en lágrimas que pasaron como arados

sobre la carcasa de mi corazón.

Compré el lote de tu soledad mal acompañada

y deshice mis manos en busca de una nueva piel.

No fue fácil despistar al miedo,

así que me alié a su bando.

Y la paz vino con las gotas de rocío

que riegan cada mañana mis tiestos de felicidad

De tus cohetes no queda ya sino ceniza

y flores muertas en los jarrones

y dos rencores jubilados.

De nada sirve remover el polvo

ni buscar en las telarañas restos de comida,

el camión de la basura arrasó con todo.

Tus insultos son ahora como dos irrisorias ruedas auxiliares

en una Kawasaki de alta cilindrada

Es tiempo de resaca sin alcohol,

de dormir sin metáforas

ni frío en las venas, ni lagañas en el alma.

............

Mírate, las arrugas de tu espejo no mienten.

Mírame, el resentimiento floreció en indiferencia.

No. Tu tren de juguete no te conduce ya a mi puerta.

Flanque-toi ceci où tu trouves la place,

si possible entre la tête et le coeur

puisque ça risque d’être de mauvaise digestion

si jamais ça traverse tes intestins.

C’est fini, ton charme, il a été dilué

dans des larmes qui sont passées comme charrues

sur la carcasse de mon coeur.

J'ai acheté le lot de ta solitude mal accompagnée

et j’ai défait mes mains à la recherche d'une nouvelle peau.

Il n'a pas été facile de dérouter à la peur,

je me suis, donc, alliée à son armée.

Et la paix est venue avec les gouttes de rosée

qui arrosent chaque matin mes pots de bonheur.

De tes fusées ne reste plus que la cendre

et des fleurs mortes dans les vases

et deux rancunes à la retraite.

Ce n’es pas utile de remuer la poussière

ni de chercher dans les toiles d'araignée des restes de nourriture,

le camion des ordures a fait une razzia sur tout.

Tes insultes sont maintenant comme deux dérisoires roues auxiliaires

dans une Kawasaki grand cylindreur

Il est temps de gueule de bois sans alcool,

de dormir sans métaphores

ni froid dans les veines, ni chassies dans l'âme.

..

Regarde-toi, les rides de ton miroir ne mentent pas.

Regarde-moi, le ressentiment a fleuri en indifférence.

Non. Ton train de jouet ne te conduit plus à ma porte.

07 marzo 2007

Marsella/Marseille

Bendita maldita ciudad que me ha robado el instinto migratorio. Me apeé un inusualmente cálido día de noviembre. Poco importa que fuera jueves. El año 2003 agonizaba a las puertas de su muerte. Me paralizó la luz, en lo alto de las escaleras de la estación de Saint Charles, el miedo hizo una tregua. Me descorazonó la lejanía, en el desierto de la diferencia, cualquier grano de arena hubiera podido lastimarme.

Pero no lo hizo.

Se cerraron las nostalgias.

El desorden de su asfalto en armonía con mi paso desorganizado. La horma de mi presencia. Los insultos al pasado. Calles sin fronteras. Beldad en desuso. Sucios restos de vida en las aceras. Calles angostas, cicatrices urbanas

No hay sitio para la belleza en esta ciudad, la hermosura está en sus alrededores, apenas a un paso de la urbanidad, la naturaleza te escupe en plena cara. Las Calanques te conquistan la mirada. La lavanda el olor. El mistral paraliza tu tacto. Las gaviotas asaltan el sonido de tus latidos. El olor del mar despoja el cielo del paladar a jirones.

Y la paz. Descubrir un plano que traza la fisonomía de tu ser. Un horizonte que alinea en perfecta desorganización tus ideas. Un mar que centrifuga los charcos del corazón.

La anarquía de su gente puso fin al caos de mi labilidad. Corazones ardientes, bocas salvajes. Gritos llenos de silencios musicales.

Cuando, en un mi bemol de Brassens, descubrí la cripta hechizada de Hassan, no hubo remedio. El azar del amor hizo el resto. El RIP de mi lápida se transformó. Ya no conservo el apego de antaño. Ya no busco la guía de mis pasos. Ya no cierro con llave la puerta de mi razón. No persigo ya a Orfeo en mis noches. No lanzo más anclas trucadas. No escondo ases en mis mangas ni niebla en mi mirada.

No voy a caballo, ni siquiera en bicicleta. No nado entre dos mares. No hago caso a mi conciencia. No ordeno más pasos que los de mi sinrazón. Atropello mi pasado, escucho mis tristezas con la misma atención que atiendo a las risas de mi torpe ilusión. ¿Quién lo hubiera dicho? Un pedazo del mundo donde plantar los latidos de mi corazón.

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Bénie ville maudite qui a volé mon instinct migrateur. Je suis descendue un inhabituellement chaud jour de novembre. Peu importe si c’était un jeudi. L'année 2003 agonisait aux portes de son décès. La lumière m’a paralysé, tout en haut des escaliers de la gare de Saint Charles, la peur a fait une trêve. La distance m’a découragé, dans le désert de la différence, n’importe quel grain de sable aurait pu me blesser.

Mais il ne l'a pas fait.

Les nostalgies se sont fermées.

Le désordre de son asphalte en harmonie avec mon pas désorganisé. L’embauchoir de ma présence. Les insultes au passé. Des rues sans frontières. De la beauté en désuétude. Des sales restes de vie dans les trottoirs. Des rues étroites, des cicatrices urbaines

Il n'y a pas d’emplacement pour la beauté dans cette ville, la beauté est dans ses alentours, à peine un pas de l’urbanité, la nature te crache en plénière figure. Les Calanques te conquièrent le regard. La lavande le parfum. Le mistral paralyse ton tact. Les mouettes assaillent le son de tes battements. Le parfum de la mer dépouille le ciel du palais en le mettant à lambeaux.

Et puis, la paix. Découvrir un plan qui trace la physionomie de ton être. Un horizon qui aligne dans une parfaite désorganisation tes idées. Une mer qui centrifugue les flaques d'eau du coeur.

L'anarchie de ses gens a mis fin au chaos de ma labilité. Des coeurs ardents, des bouches sauvages. Des cris pleins de silences musicaux.

Quand, dans un mi bémol de Brassens, j'ai découvert la crypte envoûtée d’Hassan, il n'y a eu plus de remède. Le hasard de l'amour a fait le reste. L’inscription de ma pierre tombale a été transformée. Je ne conserve plus l'attachement d’autrefois. Je ne cherche plus le guide de mes pas. Je ne ferme plus à clé la porte de ma raison. Je ne poursuis plus à Orphéon dans mes nuits. Je ne lance plus des ancres truquées. Je ne dissimule plus des as sous mes manches ni du brouillard dans mon regard.

Je ne marche pas à cheval, ni même en bicyclette. Je ne nage pas entre deux mers. Je ne fais plus cas à ma conscience. Je n'ordonne plus d'autres pas que ceux de mon iniquité. J’écrase mon passé, j'écoute mes tristesses avec la même attention dont je m'occupe des rires de ma maladroite illusion. Qui aurait pu le dire ? Un morceau du monde où semer les battements de mon coeur.

06 marzo 2007

errores/erreurs

Mi error fue buscar en tus besos el sabor de los besos de antaño

Tu error fue creer en mis labios y empaparte

Mi error fue acariciarte con guantes, explorarte con brújula y matar tu sabor con especias

Tu error fue abrir tus venas para dejarme paso y contaminarte

Mi error fue zambullirme en tu pupila a la pesca de un sentimiento

Tu error fue colocarte en el punto de mira y en el punto ciego de mi retrovisor.

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Tu error fue encerrarme en una burbuja de oro con cadenas de quita y pon

Mi error fue tratar de respirar por tu nariz el aroma del amor

Tu error fue decir que sí a todo sin cerrar la puerta al salir

Mi error fue no saber pedir más que llaves invisibles

Tu error fue regarme cada día y cada noche

Mi error fue marchitar mis raíces emborrachándolas

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Nuestro error fue mayor, fue mayúsculo, fue insalvable

Nuestro error fue errar en el tiro y no reconocer el fallo.

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Mon erreur a été de chercher dans tes baisers la saveur des baisers d’autrefois

Ton erreur a été de croire dans mes lèvres et de t’y tremper

Mon erreur a été de te caresser avec des gants, de t’explorer avec boussole et de tuer ta saveur avec des épices

Ton erreur a été d'ouvrir tes veines pour me laisser passer et te contaminer

Mon erreur a été de me plonger dans ta pupille à la pêche d'un sentiment

Ton erreur a été de te mettre dans le point de vue et dans le point aveugle de mon rétroviseur.

......................................

Ton erreur a été de m'enfermer dans une bulle d'or avec des chaînes « de quitter et remettre »

Mon erreur a été d'essayer de respirer par ton nez l’arôme de l’amour

Ton erreur a été de dire oui à tout sans fermer la porte en sortant

Mon erreur a été de ne pas savoir demander plus que des clés invisibles

Ton erreur a été de m'arroser chaque jour et chaque nuit

Mon erreur a été de faner mes racines en les soûlant

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Notre erreur a été plus grande, il a été capital, il a été insurmontable

Notre erreur a été de manquer dans le tir et ne pas reconnaître la faille.

03 marzo 2007

Fundición


Se marcharon

Recogieron sus sombras

Arrancaron sus imágenes del espejo de la entrada

Se doblaron en cuatro y se deslizaron en la maleta

Nadie supo qué tren cogieron

Pero cuentan ...

Cuentan...

Dicen que a pesar de la sequía, el arroyo fluye,

desde aquel día, más lleno

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Ils sont partis

Ils ont rassemblé leurs ombres

Ils ont arraché leurs images du miroir de l'entrée

Ils se sont pliés en quatre et ils se sont glissés dans la valise

Personne n'a su quel train ils ont pris

Mais on raconte...

On raconte...

On dit que malgré la sécheresse, le ruisseau coule,

depuis ce jour, plus plein

01 marzo 2007

Me sobran tres cervezas,
dos lágrimas
y una almohada

............Me falta una solución ...

Me sobra esta puerta por la que no apareces
y varios centímetros de piel sin tu tacto

...................... me falta hallar el modo...


Me sobran ilusiones que murieron sin nacer
y una desilusión que crece en el cubo de la basura

......................................................me falta un olvido ...

Me sobra tu ausencia


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J’ai en trop trois bières,
deux larmes
et un oreiller

...........Il me manque une solution ....

J’ai en trop cette porte par laquelle tu n’y entres pas
et quelques centimètres de peau sans ton toucher

...........................IIl me manque une stratégie ...

J’ai en trop des illusions mortes avant de naître
Et une désillusion qui grandit dans la poubelle

................................................Il me manque un oubli...

J’ai en trop ton absence