30 abril 2007

Oraciones profanas^^ Des prières profanes.

Con dos sonrisas prestadas y un puñado de caricias huérfanas me deslizo en la mañana.

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Las sombras de los recuerdos se amontonan en motines de lágrimas demasiado pesadas para alcanzar mis ojos. Las espinas de mi lengua me recuerdan cicatrices futuras.

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Exceso de alcohol en mis sueños de insomne.

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Desorden en mi pereza, a juego con el alboroto de sábanas.

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Suspiros hambrientos.


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Párpados derribados.


Despertador con lagañas.

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Bosteza de cansancio el alba y las luces se asean con tormento.

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Otro amanecer alcanza mis ojeras malvas. Otra noche se evade por las arrugas de mi corazón. Otra mancha de café se instala en las mangas de mi soledad. Otra herida se garabatea en mi currículum. Otra vez me visto de desgana.

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Y en lo que queda del día, aliño de manos para pedirle una beca a un dios que nunca cruzó mi camino. Romper los espejos que acribillan el alma. Y esperar. Oraciones profanas.

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Avec deux sourires prêtés et une poignée de caresses orphelines, je me glisse dans le matin.

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Les ombres des souvenirs s'accumulent dans des mutineries de larmes trop lourdes pour atteindre mes yeux. Les épines de ma langue me rappellent des cicatrices futures.

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Excès d'alcool dans mes rêves d'insomniaque.

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Désordre dans ma paresse, à jeu avec le vacarme des draps.

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Soupirs affamés.

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Paupières démolies.

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Réveil avec des chassies.

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L’aune bâille de fatigue et les lumières font sa toilette avec du tourment.

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Un autre lever du jour atteint mes cernes mauves. Une autre nuit s’enfuit par les rides de mon coeur. Une autre tache de café s’installe dans les manches de ma solitude. Une autre blessure se gribouille dans mon curriculum. Une autre fois je m’habille de dégoût.


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Et quant au reste du jour, assaisonnement de mains pour demander une bourse à un dieu qui n'a jamais croisé mon chemin. Casser les miroirs qui criblent l'âme. Et attendre. Des prières profanes.

04 abril 2007

demasía (excès)

Demasiadas muescas en el muro de las lamentaciones,

Demasiadas reglas de tres para dos

Demasiadas horas muertas en el almacén de los suspiros

Demasiadas golondrinas en esta estación

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¿Y qué decir cuando se acaba el abecedario?

¿Y qué menos que matar el desinterés a tiro de cañón?

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Demasiadas faltas de ortografía en mi conciencia

Demasiadas incógnitas para una sola ecuación

Demasiadas nueces para este murmullo sordo

Demasiadas corcheas cojas en esa canción

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¿Y cómo quitar las manchas de la infamia?

¿Y cómo edificar un corazón sin planos?

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Demasiada lluvia para tan austero paraguas

Demasiadas esquinas para un circular callejón

Demasiadas sombras para un retrato sin rostro

Demasiada agua para el viejo sauce llorón

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¿Y por qué esta ausencia de desempeños?

¿Y por qué esta herida en la razón?

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Trop d’entailles dans le mur des lamentations,

Trop de règles de trois pour deux

Trop d’heures mortes dans le magasin des soupirs

Trop d’hirondelles dans cette saison

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Et quoi dire quand l'alphabet c’est fini?

Et quoi d’autre que tuer le désintérêt à tir de canon ?

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Trop de fautes d'orthographe dans ma conscience

Trop d’inconnues pour une seule équation

Trop de noix pour ce murmure sourd

Trop de croches boiteuses dans cette chanson

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Et comment nettoyer les taches de l'infamie ?

Et comment construire un coeur sans plan ?

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Trop de pluie pour un parapluie tellement austère

Trop de coins pour une circulaire allée

Trop d’ombres pour un portrait sans visage

Trop d'eau pour le vieux saule pleurnichard

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Et pourquoi cette absence de manœuvres ?

Et pourquoi cette blessure dans la raison ?