26 mayo 2007

si posible ...

Pido a todo el Mundo un minuto de silencio total... quisiera escuchar por una vez el gruñido de la Tierra al girar sobre sí misma ...

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Je demande à tout le Monde une minute de silence total... j’aimerais écouter par une seule fois le grognement de la Terre en tournant sur elle-même

20 mayo 2007

abandono

Te alimentabas de relojes de cuerda,

de pucheros de recuerdos

y ensaladas de voces marchitadas

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Te empeñaste en olvidar el presente,

en esperarte a la salida de clase

y almidonar la sombra del pasado

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Rompiste tu traje de adulto,

tus dilatadas cuerdas vocales

y te implantaste dos dientes de leche.

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Hiciste del pretérito tu futuro perfecto

y te fuiste en un moisés de alquiler,

remando a contracorriente de la razón

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La resaca nos escupió tu olvido en un frasco de porcelana.

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Tu te nourrissais de montres de corde,

de marmites de souvenirs

et de salades de voix fanées.

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Tu t'es engagé à oublier le présent,

à t’attendre à la sortie de classe

et à amidonner l'ombre du passé

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Tu as cassé ta costume d'adulte,

tes cordes vocales dilatées

et tu t'es implanté deux dents de lait.

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Tu as fait du passé ton futur parfait

et tu es parti dans un moisés de loyer,

en ramant à contre-courant de la raison

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Le ressac nous a craché ton oubli dans un flacon de porcelaine.

Grito/Cri

Ya está, lancé de nuevo el anzuelo...

Al principio picaron dos ideas infaustas y un remordimiento carcomido por la razón. Después aparecieron tres dientes de leche clavados en el intestino de un corazón caducado. Empezaba a anochecer cuando pesqué tu lámpara, Aladino melancólico, deprimido por los deseos modernos que te piden sin cesar, “no ya no hay niñas que quieran ser princesas, pero, mira qué te digo, las princesas de hoy en día... es igual, déjalo, no es buen argumento para tu depresión”.

El sueño trajo un vacío psicótico y varias penas musicales.

No fue sino al cabo de tres días de ensayos frustrantes que en mi arpón retomé un gusano lleno de vida, parlanchín y descarado que ahondó los senderos de tierra de mi intelecto a medio escribir.

“Vuelve, la cordura me corroe... he abierto las puertas oníricas expresamente para ti y tu séquito, vuelve, contágiame tu sonrisa loca, cuelga tus ideas en el perchero de la entrada y pasa. Vuelve, prometo acallar mis absurdas conversaciones con la almohada y no seguir sino tus huellas... mías por compromiso” ... Vuelve...he apagado mi inmolación”

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Ça y est, j'ai jeté à nouveau l’hameçon ...

Au début j’ai attrapé deux idées malheureuses et un remords rongé par la raison. Ensuite j’ai eu trois dents de lait clouées dans l'intestin d'un coeur expiré. Il commençait à faire nuit quand j’ai pêché ta lampe, Aladino mélancolique, enfoncé par les souhaits modernes qu’on te demandent sans cesse, “non, il n’en restent plus de petites filles qui veulent être des princesses, mais, écoute-moi, les princesses d’aujourd’hui... non, laisse tomber, ce n'est pas un bon argument pour ta dépression”.

Le rêve a apporté un vide psychotique et plusieurs peines musicales.

Il n'a été qu'au bout de trois jours d'essais frustrants que dans mon harpon j’ai repris un ver plein de vie, bavard et effronté qui a approfondi les sentiers de terre de mon intellect à moitié écrit.

“ Reviens... la raison me ronge, j'ai ouvert les portes oniriques expressément pour toi et ta suite, reviens, transmets-moi ton sourire fou, prends tes idées dans le portemanteau de l’entrée et rentre. Reviens, je promets faire taire mes absurdes conversations avec l’oreiller et ne suivre que tes traces... miennes par compromis » ... « Reviens, j’ai éteint mon immolation»