31 diciembre 2006

engaños

Érase un corazón cinco estrellas a cal y canto cerrado

Érase un tesoro inaudito

Érase una melodía de ruido disfrazada

Érase una sirena exiliada

Érase la más bella imagen en espejo roto reflejada

Érase un domingo sin lunes

Érase un diccionario de metáforas

Érase una cometa con viento equivocado

Érase un fuego sobre leña quemada.

Érase un equívoco en mi entendimiento.

Érase una letra malinterpretada.


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C’était un coeur cinq étoiles à clé fermé

C’était un trésor inouï

C’était une mélodie en bruit déguisée

C’était une sirène exilée

C’était la plus belle image en miroir cassé reflétée

C’était un dimanche sans lundi

C’était un dictionnaire de métaphores

C’était un cerf-volant avec du vent erroné

C’était un feu sur le bois déjà brûlé.

C’était une équivoque dans mon entendement.

C’était une lettre mal interprétée

28 diciembre 2006

change

Cambio ojeras moradas de talla XL
por infusiones de mosca tsé-tsé
Se aceptan placebos si son eficaces

***

J’échange des cernes violettes de taille XL
par des infusions de mouche tsé-tsé
On accepte du placebo s'il est efficace

20 diciembre 2006

bagage

en tu maleta había

un qué sé yo,

que ustedes saben bien qué...

retales de olvido

piezas de tu puzzle

lágrimas disecadas,

Unos brazos con exceso

de abrazos non-natos

relojes con demasiadas horas muertas,

dos labios sin besos

y un corazón en marea baja.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

dans ta valise il avait

un je ne sais pas quoi,

que vous savez bien qu’est que c’est

des coupures d’oubli

des pièces de ton puzzle

des larmes disséquées,

Des bras avec des excès

d'embrassades non nées

des horloges avec trop d’heures mortes

deux lèvres sans baisers

et un coeur en marée basse .

14 diciembre 2006

Corazón con derecho de pataleo // Coeur avec droit à se plaindre

Llegamos al final de la caricia

Y otra vez olvidé preguntarte

Cuántos besos caben en tus labios

Quizás hubiera economizado

Como para robarle al tiempo

un poco mas de ti...o de nosotros

… bastante menos de mí

Olvídate del alquiler y de la llave

Mejor desviste las paredes de ti

Y llévate la puerta al salir

Alquilaré el hueco de tu ausencia

A mis múltiples estupideces

Y buscaré compañía entre los gatos


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Nous arrivons à la fin de la caresse

Et j'ai encore oublié de te demander

Combien de baisers entrent dans tes lèvres

Peut-être j’aurai économisé

comme pour voler au temps

un peu plus de toi...ou de nous

… assez moins de moi

Oublie le loyer et la clé

Le mieux c’est que tu déshabilles les parois de toi

Et que en sortant tu emmènes avec toi la porte

je louerai la cavité de ton absence

à mes multiples stupidités

Et je chercherai de la compagnie entre les chats


08 diciembre 2006

volcan II

Asomarse al volcán del corazón, justo cuanto entra en acción y dejarse invadir por los escupitajos de lava, sangre ardiente que baña el cuerpo y lo alimenta. Dejarse de tonterías, buscar una solución. Interpretar, bañarse en el lodo, aún caliente. Y respirar. Fundirse en la vida. Llorar sonrisas. Lamer el sudor de la batalla. Atrapar la sombra, vestir el olor, ver a través de las arrugas de la pupila. Abandonar las estrategias, burlarse de la razón. Y matar de miedo al miedo. Vivir.

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Se pencher sur le volcan du coeur, juste au moment où il entre en action et se laisser envahir par les crachats de lave, sang ardent qui baigne le corps et le nourrit. Lâcher les bêtises, chercher une solution. Interpréter, se baigner dans la boue, encore chaude. Et respirer. Se fondre dans la vie. Pleurer des sourires. Lamer la sueur de la bataille. Recueillir l'ombre, habiller le parfum, voir à travers les rides de la pupille. Abandonner les stratégies, se moquer de la raison. Et tuer de peur la peur. Vivre.

06 diciembre 2006

remplissage néant

Con los ojos del corazón ensangrentados
vacíos de lagrimas consuelo
con las que lavarse
Con el rictus de tu mirada
anclado en mis tripas
vómito de burlas para mi dolor
Con el hueco de tu cabeza
en mi vientre quebrado
recipiente sin fondo ni remedio
Con la ira, con la rabia, con la desilusión,
Con desganada inspiración de odio
y hasta conmigo


§§§

Avec les yeux du coeur ensanglantés
vides de larmes réconfort
avec lesquelles se laver
Avec le rictus de ton regard
ancré dans mes tripes
vomissement de moqueries pour ma douleur
Avec la cavité de ta tête
dans mon ventre cassé
récipient sans fonds ni remède
Avec de la colère, avec de la rage, avec de la désillusion,
Avec l’ennuyante inspiration d’haine
et même avec moi

03 diciembre 2006

posesion

Tengo una primavera con una esquina rota ; tengo un pedazo de invierno que encaja en el hueco de mi primavera rota ; tengo un calor que se escapa por el agujero, tengo un frío osado que se instala en ese hueco ; tengo un miedo cojo que tarda en abandonarme ; tengo una alegría enana que no alcanza mi ventana . Tengo un cuerpo templado hecho con calor recién horneado y nieve caducada. Tengo dudas tan ciertas que se insultan a sí mismas. Tengo una soledad charlatana que no me deja dormir. Tengo un silencio de quita y pon dos tallas mayor del que necesito. Tengo una voz en blanco y negro con silenciador. Tengo locuras que cuidan de mí. Tengo un bosque de incertidumbre para perderme y una brújula de recuerdos para encontrarme. Tengo una gata filósofa que conversa con los muebles de mi casa. Tengo una casa sin mí donde a veces ubico mi cuerpo. Tengo cartas en blanco e ideas que van a parar a ellas. Tengo palabras sin significado que buscan dueño. Tengo un recorrido pendiente por mi persona. Tengo materia inmaterial, ideas tangenciales, errores platónicos, amores latentes y odios nonatos. Tengo carencias y nostalgias. Tengo amigos excepcionales poblando mi ser.

Y tengo bofetadas para despertarme y asir lo aquí expuesto.



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J'ai un printemps avec un coin cassé; j'ai un morceau d'hiver qui s’emboîte dans la cavité de mon printemps brisé; j'ai une chaleur qui s'échappe par le trou, j'ai un froid audacieux qui s’installé dans ce vide ; j'ai une peur boiteuse qui tarde à m'abandonner; j'ai une joie naine qui n'atteint pas ma fenêtre. J'ai un corps tiède fait avec de la chaleur nouvelle cuisinée et de la le neige caduque. J'ai des doutes tellement certains qu'ils s’insultent à eux-mêmes. J'ai une solitude bavarde qu'il ne me laisse pas dormir. J’ai un silence amovible deux tailles plus grandes dont j'ai besoin. J'ai une voix en blanc et noir avec un dispositif silencieux. J'ai des folies qui veillent pour moi. J'ai une forêt d'incertitude pour m’y perdre et une boussole de souvenirs pour m’y retrouver. J'ai une chatte philosophe qui converse avec les meubles de ma maison. J'ai une maison sans moi où parfois je place mon corps. J'ai des lettres en blanc et des idées qui vont les rejoindre. J'ai des mots sans signification qui cherchent un propriétaire. J'ai un parcours en suspens par ma personne. J'ai de la matière immatérielle, des idées tangentielles, des erreurs platoniques, des amours latents et des haines nonnates. J'ai des manques et des nostalgies. J'ai des amis exceptionnels qui peuplent mon être.

Et j'ai des gifles pour me réveiller et saisir ce qui est ci-dessus exposé