27 noviembre 2006

Un momento en la Nada, con los bolsillos llenos de preguntas y la boca ahogada

Una eternidad en el Todo, sin poder abrir los párpados y con las manos atadas

Y qué más da si al final del viaje nos quedamos encerrados en nosotros

Harto sabremos desaprender lo indispensable para cerrar los ojos

y vivir en la penumbra de nuestra imaginación traje de sastre

Tejidos desteñidos por el viaje y el tiempo que continua su sabotaje

Los días que me visten cuando deambulas con paso seguro por mis venas

La noche que me duerme cuando descansamos en el boulevard de las penas

El límite en el cuerpo, la sábana por bandera; por frontera, el corazón,

aduanas con ángeles de la guarda, compañía, pasaporte de color

Con las emociones a flor de piel y la piel a punto de caramelo bajo tu tacto

recordando cada paso de un rincón a otro y todos me hablan de ti.

Mi casa está en tus manos. Sin puertas ni ventanas.

Con luz interna y sombras extranjeras

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Un moment dans le Néant, avec les poches pleines de questions et la bouche noyée

Une éternité dans le Tout, sans pouvoir ouvrir les paupières et avec les mains attachées

Et peu importe si à la fin du voyage nous restons enfermés en nous

Nous saurons bien oublier ce qui est indispensable pour fermer les yeux

et vivre dans le pénombre de notre imagination vêtement à mesure

Tissés décolorés par le voyage et le temps qui continue son sabotage

Les jours qui m'habillent quand tu déambules avec du pas sûr par mes veines

La nuit qui m’endort quand nous nous reposons dans le boulevard des peines

la limite dans le corps, les draps par drapeau; par frontière, le coeur,

Des douanes avec des anges de la garde, de la compagnie, un passeport en couleur

Avec les émotions à fleur de peau et la peau sur le point de caramel sous ton tact

en rappelant chaque pas d'un coin à un autre et tous me parlent de toi.

Ma maison est dans tes mains. Sans portes ni fenêtres.

Avec de la lumière interne et des ombres étrangères

24 noviembre 2006

Mírame, soy número inacabado (“¿infinito?”... inacabado....)

me transformo en sílaba.

Mírame, soy palabra, apenas sílaba,

me transformo en texto.

Mírame, soy texto, quizás letras azarosas....

me transformo en carta.

Mírame como carta, no me ves,

me lanzo al vacío de tu buzón,

desnuda, sin apenas un sello

Y espero... espero ser leída

Por tus ojos que no me miran

Mírame... mírame.... estoy tan cerca que no me ves

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Regarde-moi, je suis un chiffre inachevé (« infinie ? »... inachevé...)

je me transforme en syllabe.

Regarde-moi, je suis un mot, à peine une syllabe,

je me transforme en texte.

Regarde-moi, je suis un texte, peut-être des lettres au hasard?.

je me transforme en lettre.

Regarde-moi comme lettre, tu ne me vois pas,

je me lance au vide de ta boîte aux lettres,

toute nue, sans à peine un timbre

Et j'attends... j'attends d’être lue

par tes yeux qui ne me regardent pas

Regarde-moi.... Regarde-moi... Je suis tellement près que tu ne me vois pas

20 noviembre 2006

Horas con freno /// Des heures avec des freins

Bolsillos llenos de basura
en este corazón remendado
Lágrimas demasiado
caras para ser vendidas
Negras avenidas
cruzan arterias agujereadas.
Motín de neuronas
Lamento a desgana.

¿Quién me cambia un segundo por una eterna mirada ?

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Des poches pleines d'ordures
dans ce coeur rapiécé
Des larmes trop
chères pour être vendues
Des Noires Avenues
croisent des artères trouées
Mutinerie de neurones
Chagrin à dégoût.

Qui me change un second par un éternel regard ?

18 noviembre 2006

2/2

El mismo beso, distintas lenguas

distintos labios de dos en dos

Fusión en una sombra de dos abrazos,

dos olores en un charco de sudor.

Latido par en impar melodía

dos versos complejos en una canción.

........

Le même baiser, des langues différentes

différents lèvres de deux en deux

Fusion dans une ombre de deux embrassades,

deux odeurs en une flaque de sueur.

Battement paire dans une impaire mélodie

deux complexes verses dans une chanson.

17 noviembre 2006

Orden

Antes de volvernos locos, corrijamos el futuro

Avant de devenir fous, corrigions le futur

16 noviembre 2006

sopor

Compendio de restos de tres noches de insomnio:

Entrañas esparcidas

Plomo en los párpados

Silencio mojado

Corazón con ojeras

Un reflejo de más en el espejo

Pensamientos arrugados

Pesadillas ricas, sueños pobres

Soledades casadas y con hijos

Luto por las horas muertas

Una queja bulimica

Una oracion enferma

Abrazos tirados en la alfombra

Almohada locuaz enrabiada

Polillas devorando mi locura

Lágrimas en marea alta

Escaleras descendentes

Razón en huelga de hambre

Belleza emborrachada


...............

Compendium de restes de trois nuits d'insomnie :

Des entraînes dispersées

Du plomb dans les paupières

Du Silence mouillé

Un cœur avec des cernes

Un reflet de plus dans le miroir

Des pensées ridées

Des cauchemars riches, des rêves pauvres

Des solitudes mariées et avec des enfants

Du deuil pour les heures mortes

Une plainte boulimique

Une prière malade

Des embrassades jetées sur le tapis

Un oreiller bavard enragé

Des mites qui dévorent ma folie

Des larmes en marée haute

Des escaliers descendants

La raison en grève de faim

De la beauté soûlée

14 noviembre 2006

brújula /boussole

Por estos agujeros mal cosidos
De mis bolsillos se han ido
Cayendo el pasado y sus emociones
Y aquí vengo para perderme
Porque necesito encontrarme



Par ces trous mal cousus
de mes poches sont tombés
le passé et ses émotions
Et j’y suis venue pour me perdre
Parce que j'ai besoin de me retrouver

tramontana

Violento golpe de viento que me vacía de mí.... devuélveme mi ser o parte para siempre con él, pero no te quedes, tus sacudidas me hacen daño.
Buscaré un buen tiesto y esperaré a que me traigas agua.
Pero ahora vete.
Déjame plantarme en calma.
Recoge tu música, envuelve tus entrañas, bébéte mis restos y sal por la ventana.
Vete... o vente ... Mejor, vete
Tengo que organizar estos vacíos de polvo.
Tengo que acoplar mis raíces a tus huellas y vestirlas de la tierra que tus zapatos han dejado en el felpudo de la entrada.
Viento del norte. Viento del este. Huracán que invade mis puntos cardinales. No me acaricies con tanta rabia.
Recoge tus bofetadas heladas y vete. Tu bufido me impide escucharme. Y necesito escucharme.
Dentro de poco estaré preparada, te esperaré, en el balcón de mis ojeras, a que vengas a desnudar mis ramas.
Dentro de poco, vuelve. Cuando sientas que mis hojas se vuelven tristes porque nadie danza con ellas. Vuelve. Tráeme tu aliento y un terrón de azúcar.
Y desorganiza mi calma.
Pero ahora, ahora .... Ahora vete. Y llévate esas verdes lágrimas.


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Violent coup de vent qui me vide de moi... rend-moi mon être ou pars pour toujours avec lui, mais ne reste pas, tes secouements me font mal.
Je chercherai un bon pot et j’attendrai que tu m'apportes de l'eau.
Mais maintenant, pars.
Laisse-moi me planter en calme.
Reprends ta musique, entoure tes entraînes, bois mes restes et sors par la fenêtre.
Pars... ou viens...Le mieux c’est que tu pars
Je dois organiser ces vides de poussière.
Je dois accoupler mes racines à tes traces et les habiller de la terre que tes chaussures ont laissée dans le paillasson de l'entrée.
Vent du nord. Vent de l'est. Ouragan qui envahit mes points cardinaux. Ne me caresse pas avec autant de rage.
Ramasse tes gifles gelées et pars. Ton souffle m'empêche de m'écouter. Et j’en ai besoin.
D’ici peu, je serai prête, je t'attendrai, dans le balcon de mes cernes, à que tu viens dévêtir mes branches.
D’ici peu, retourne. Quand tu verras que mes feuilles deviennent tristes parce que personne ne danse pas avec elles. Reviens. Porte-moi ton haleine et un morceau de sucre
Et désorganise ma calme. Mais maintenant, maintenant... Maintenant, pars. Et emporte-toi ces vertes larmes .

13 noviembre 2006

????

Un cacahuete en un vaso de agua... ¿sigue siendo un « fruto seco » ?
.....
Une cacahuète dans un verre d’eau... c’est toujours un « fruit sec » ?

S.O.S

Un buzo en mi buzón, salido de un barquito de papel que se ha ahogado entre la propaganda.
Un buzo alemán, ciego y mudo... ¿cómo interrogarle ?


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Un plongeur dans ma boîte aux lettres, sorti d'un petit bateau en papier qui s’est noyé entre la publicité.
Un plongeur allemand, aveugle, et muet... comment l’interroger ?

12 noviembre 2006

lejos del desierto / loin du désert

Suelto mis amarra y atraco en mi puerto, que me recibe con bailes y cava. Bebo las aguas saladas de lágrimas del camino. Y mis aguas azotan el casco que me aprisiona. Me abrazo a las rocas que se convierten, benévolamente, en romas conmigo. Y me fundo a la deriva de la delicia. Y formo junto al mar las olas y la calma. Y me dejo evaporar por el sol. Y me diluyo en lluvia. Y corro por los montes. Y descanso en cada bahía. Y me meto en estómagos desconocidos y me dejo expulsar al paraíso terrenal. Donde crezco con las plantas. Y el sol me libera de nuevo. Dándome alas de lluvia. Y me deslizo llevada por el viento.

Je libère mes amarres et j’accoste mon port, qui me reçoit entre des danses et du champagne. Je bois les eaux salées des larmes du chemin. Et mes eaux frappent le casque qui m’emprisonne. Je m'embrasse aux roches qui se transforment, bénévolement, en obtus vers moi. Et je me fonde à la dérive du délice. Et je forme avec la mer les ondes et le calme. Et je me laisse évaporer par le soleil. Et je me dilue en pluie. Et je cours par les montagnes. Et je repose sur chaque baie. Et je me mets dans des estomacs inconnus et je me laisse expulser au paradis terrestre. Où je grandisse avec les plantes. Et le soleil me libère à nouveau. En me donnant ailes de pluie. Et je me glisse emportée par le vent.

09 noviembre 2006

Requiem pour la famille d’un projet

Incohérence Perturbation Désordre Folie
Incompréhension.... Chaos...
Paradoxe Confusion Trouble

Des pétales de papier de verre dans une rose
une insulte dans une prière
la trace d'un baiser dans la bouche du canon

Non, mais ça va pas?

Compétance !!!! tu es où ???
Monsieur, madame, s'il vous plaît, du sens commun, de la cohérence.
Balayez l'incompétence, emportez-vous l'injustice

Des fleurs blanches pour assaisonner la salade de ceux que je veux nourrir
Des draps de couleurs pour nettoyer les larmes qui ne doivent pas naître.

08 noviembre 2006

gotera/ gouttière

Las cosas que decimos cuando callamos, el hueco de mi olvido en mi memoria, el fragmento de infancia sin abrir, las cenizas de los fuegos de ayer, el correo por llegar, los miedos por partir, los calendarios, los horarios con prisa, la infortunia perdida en cualquier parte, las lunas que contemplo en tus ojos, el germen de felicidad salvado del incendio de mi adolescencia, la locura al acecho, el pasado ladrando ante mi puerta, el exilio, los retratos, la lluvia, el desamparo, los discursos, mi barca a la deriva , el bramido del viento entre los árboles, el tiránico imperio del absurdo, el naufragio de las incertidumbres, el derrumbe de dioses y de mitos, las heridas que ya ni Dios nos quita, la pariedad que arrastramos sin remedio y sin querer remediarlo, la levadura que fermenta el pan, la ligereza del alivio. La autodestrucción que alcanza ya incluso al pesimismo.



Les choses que nous disons quand nous nous taisons, le vide de mon oubli dans ma mémoire, le fragment d'enfance sans ouvrir, les cendres des feux d'hier, le courrier qui va arriver, les peurs qui vont partir, les calendriers, les horaires pressés, l’adversité perdue n’importe où, les lunes que je regarde dans tes yeux, le grain de bonheur sauvé de l'incendie de mon adolescence, la folie aux guettes, le passé qui aboie devant ma porte, l'exile, les portraits, la pluie, l'abandon, les discours, mon bateau à la dérive, le mugissement du vent entre les arbres, l'empire tyrannique de l’absurde, le naufrage des incertitudes, l'éboulement de dieux et de mythes, les blessures que ni Dieu peut nous enlever, le dédoublement que nous entraînons sans remède et sans vouloir le remédier, la levure qui fermente le pain, la légèreté du soulagement. L'autodestruction qui atteint même au pessimisme.