31 enero 2007

ataque cardíaco // attaque cardiaque

Me apuñalaste

Entre dos sístoles y un infarto

justo en el ángulo obtuso

de una contracción

Requiem por un corazón

muerto de cansancio

que resucitará a las dos y cuarto

en el incendio de tu desazón

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Tu m’as poignardé

Entre deux systoles et un infarctus

juste dans l'angle obtus

d'une contraction

Requiem pour un coeur

mort de fatigue

qui ressuscitera à deux heures et quart

dans l’incendie de ton chagrin

26 enero 2007

traspasando el pasado

Con tres costillas rotas y un trozo de pan en la boca
Marcho ... me marcho
Levo el ancla y me alisto al destino

Un camino ... y cuatro piernas para andarlo

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Avec trois côtes cassées et un bout de pain dans la bouche
Je vais... je m’en vais
je lève l'ancre et je m'enrôle au destin

Un chemin... et quatre jambes pour le parcourir.

23 enero 2007

el tiempo como amenaza / le temps comme une menace

Recogí mi fiambrera racional y volví hacia mi soledad tropezando con todas las esquinas que dejaste sin doblar.

Prestando mucha atención en tomar el camino más prolongado para que el tiempo pasara de largo sin pegarse a mis talones.

El tiempo como amenaza.

Las sombras que dejamos olvidadas en el suelo seguirán el debate sin nosotros


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J'ai repris ma gamelle rationnelle et suis retourné vers ma solitude en trébuchant avec tous les coins que tu as laissés sans tourner.

En faisant bien attention à prendre le chemin le plus longue pour que le temps me dépasse sans me coller aux talons.

Le temps comme une menace.

Les ombres que nous avons laissés oubliées par terre continueront le débat sans nous

19 enero 2007

consuelo

¿Puedes llevarme?
¿A dónde?
¿qué importa? Llévame...
Lo siento, no puedo... tengo el corazón en el taller... algo de la batería, me dijeron...
El mío está roto....


¿Y si andamos?
Ven, conozco un rincón en este cuaderno viejo que está lleno de borrones y tachaduras. No es bello, pero emana calor.

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Peux-tu m'emmener ?
Où ça?
Peu importe... emmène-moi
Je suis désolé, mais je ne peux pas... j'ai le coeur chez le garagiste ... quelque chose de la batterie, paraît-il
Le mien, il est cassé...


Et si on marche ?
Viens, je connais un coin dans ce vieux cahier qui est plein de gribouilles et ratures. Il n'est pas beau, mais il émane de la chaleur

12 enero 2007

desesperance/désespérance

Se me escaparon de nuevo las resoluciones,

huyeron en busca de un tesón mayor

Ni siquiera dejaron su reflejo en mi espejo

Conservo tan sólo su calor en las cicatrices

Y nuevas promesas que se mueren de miedo

de habitar los pasillos vacíos de mis entrañas

Y un sueño yermo e inmortal como el tedio,

que exige su alimento cada mañana

Y la razón empeñada en el bar de la esquina

que paga los tragos que me ahogan ...



¡Qué largas horas pueblan mi espera!

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Mes résolutions se sont échappées à nouveau,

elles se sont évadées à la recherche d’une plus grande fermeté

Elles n’ont même pas laissé leur reflet dans mon miroir

Je ne conserve que sa chaleur dans les cicatrices

Et des nouvelles promesses qui meurent de peur

d'habiter les couloirs vides de mes entrailles

Et un rêve stérile et immortel comme l’ennui,

qui exige son aliment chaque matinée

Et la raison engagée dans le bar du coin

qui paye les boissons qui me noient....




Elles sont si longues, les heures qui peuplent mon attente !

11 enero 2007

REM

Tiraron las sombras que les sobraban al vacío

Se ingirieron el uno al otro para vomitarse después

y renacer escupidos entre el barro caliente.

Edificaron sus cuerpos sobre arenas movedizas y rezaron

tanto rezaron que se les acabaron las palabras

y se les secó con el tacto en el charco que su abrazo dejó

y se despertaron empapados y hambrientos.

Perdieron el olvido y empezaron a recordarse

echándose de menos, echándose de más

Naufragaron en su encuentro y se empezaron a amar

Cometieron los mismos errores sin subsanar

y resurgió, de entre las cenizas, el humo de su felicidad.

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Ils ont jeté les ombres qui les étaient de trop au vide

ils se sont ingérés l’un à l'autre pour ensuite se vomir

et renaître crachés entre la boue chaude.

Ils ont édifié leurs corps sur des sables mouvants et ils ont prié

ils ont autant prié qu’ils ne les a resté aucun mot

et que leur tact s’est séché dans la flaque de sueur que son embrassade a laissé

et ils se sont réveillés trempés et affamés.

Ils ont perdu l’oubli et ils ont commencé à se rappeler

ils se sont manqués, et ils se sont trouvés en plus

Ils ont naufragé dans leur rencontre et ils ont commencé à aimer

Ils ont commis les mêmes erreurs sans corriger

et il est réapparu, parmi les cendres, la fumée de son bonheur.

10 enero 2007

Muse fatale

Me atacó otra vez,

la Musa que viene

a poner desorden en mi casa

Esta vez fue con mando a distancia

y justo cuando se arrepentía,

o al menos cuando quiso cambiar,

se le acabaron las pilas

y me dejó sin voz.

No pude sino ahorcarme con el cable

inexistente

y esperar una resurrección...

consulten la programación

si desean verme

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Elle m’a attaqué encore,

la Muse qui vient pour

mettre du désordre dans ma maison

Cette fois-ci avec le commandement à distance

et juste au moment où elle se repentait,

ou au moins quand elle a voulu changer,

se sont fatiguées leurs piles

et elle m'a laissée sans voix.

Je n'ai pu que me prendre avec le câble

inexistant

et attendre une résurrection...

Consultez la programmation

si vous désirez me voir.