todo eso... todo (tout ça)
Las cosas que me dices cuando callas, los sueños que anidan en tus manos, el hueco de tu cuerpo entre las sábanas de mi memoria, el tiempo que pasamos hablándonos con palabras y caricias, el miedo, los calendarios, los horarios con prisa, la infortuna perdida en cualquier parte, las lunas que he contemplado yo en tus ojos, el espacio que ocupas en mi alma, el germen de felicidad salvado del incendio de mi adolescencia, la locura acechando agazapada, la batalla entre dos cuerpos, el llanto en las estancias del olvido, los agujeros por los que entras y sales, el pasado ladrando como un perro, el exilio, la dicha, los retratos, la lluvia, el desamparo, los discursos. Tu nombre en mi buzón de entrada y de salida, tu modo de abrigarme las entrañas, mi corazón a la deriva , el bramido del viento entre los árboles, tantas cosas hermosas que han nacido. El tiránico imperio del absurdo, el beso que se labra en nuestros labios, el naufragio de tantas incertidumbres, el derrumbe de dioses y de mitos, las risas, las cosquillas en el estómago al verte, el arduo aprendizaje del respeto, las heridas que ya ni Dios nos quita, la paridad que arrastramos sin remedio y sin querer remediarlo, el pan que compartimos, las caricias, el peso que llevamos en las manos
el pasado, el presente y el futuro conjugados en el mismo instante
el reloj que ya no marca sino las horas pares, horas de a dos
el tiempo que queda por llenar
el espacio que resta por explorar
las caricias aún no inventadas
los momentos compartidos latentes
tú
y yo
dimensiones cotidianas que se asean a diario para permanecer juntas.
y este amor invasor que siembras y recoges en mi vientre
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Les choses que tu me dis quand tu ne parles pas, les rêves qui nichent dans tes mains, la trace de ton corps entre les draps de ma mémoire, le temps que nous passons en nous parlant avec des mots et des caresses, la peur, les calendriers, les horaires pressés, l'infortune perdue n’importe où, les lunes que j'ai contemplé dans tes yeux, l'espace que tu occupes dans mon âme, le germe du bonheur sauvé de l'incendie de mon adolescence, la folie qui reste aux guettes, la bataille entre deux corps, les pleurs dans les séjours de l’oubli, les trous par lesquels tu entres et tu sors, le passé qui aboie comme un chien, l'exile, la joie, les portraits, la pluie, l'abandon, les discours. Ton nom dans mon registre d’entrée et de sortie, ta manière de m'abriter les entraînes, mon coeur à la dérive, le bramement du vent entre les arbres, toutes ces belles choses qui sont nées. L'empire tyrannique de l’absurdité, le baiser qui se construit dans nos lèvres, le naufrage des incertitudes, l'éboulement des dieux et des mythes, les rires, le chatouillement dans l’estomac quand je te vois, le difficile apprentissage du respect, les blessures que ni Dieu peut nous enlever, la parité que nous entraînons sans remède et sans vouloir le remédier, le pain que nous partageons, les caresses, le poids que nous portons dans les mains
le passé, le présent et le futur conjugués dans le même moment
l'horloge qui ne marque plus que les heures paires, des heures à deux
les temps qui reste à remplir
l'espace qui reste à explorer
les caresses encore non inventées
les moments partagés latents
toi
et moi
des dimensions quotidiennes qui font chaque jour sa toilette pour rester ensemble.
et cet amour envahisseur que tu sèmes et tu récoltes dans mon ventre