31 diciembre 2006

engaños

Érase un corazón cinco estrellas a cal y canto cerrado

Érase un tesoro inaudito

Érase una melodía de ruido disfrazada

Érase una sirena exiliada

Érase la más bella imagen en espejo roto reflejada

Érase un domingo sin lunes

Érase un diccionario de metáforas

Érase una cometa con viento equivocado

Érase un fuego sobre leña quemada.

Érase un equívoco en mi entendimiento.

Érase una letra malinterpretada.


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C’était un coeur cinq étoiles à clé fermé

C’était un trésor inouï

C’était une mélodie en bruit déguisée

C’était une sirène exilée

C’était la plus belle image en miroir cassé reflétée

C’était un dimanche sans lundi

C’était un dictionnaire de métaphores

C’était un cerf-volant avec du vent erroné

C’était un feu sur le bois déjà brûlé.

C’était une équivoque dans mon entendement.

C’était une lettre mal interprétée

28 diciembre 2006

change

Cambio ojeras moradas de talla XL
por infusiones de mosca tsé-tsé
Se aceptan placebos si son eficaces

***

J’échange des cernes violettes de taille XL
par des infusions de mouche tsé-tsé
On accepte du placebo s'il est efficace

20 diciembre 2006

bagage

en tu maleta había

un qué sé yo,

que ustedes saben bien qué...

retales de olvido

piezas de tu puzzle

lágrimas disecadas,

Unos brazos con exceso

de abrazos non-natos

relojes con demasiadas horas muertas,

dos labios sin besos

y un corazón en marea baja.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

dans ta valise il avait

un je ne sais pas quoi,

que vous savez bien qu’est que c’est

des coupures d’oubli

des pièces de ton puzzle

des larmes disséquées,

Des bras avec des excès

d'embrassades non nées

des horloges avec trop d’heures mortes

deux lèvres sans baisers

et un coeur en marée basse .

14 diciembre 2006

Corazón con derecho de pataleo // Coeur avec droit à se plaindre

Llegamos al final de la caricia

Y otra vez olvidé preguntarte

Cuántos besos caben en tus labios

Quizás hubiera economizado

Como para robarle al tiempo

un poco mas de ti...o de nosotros

… bastante menos de mí

Olvídate del alquiler y de la llave

Mejor desviste las paredes de ti

Y llévate la puerta al salir

Alquilaré el hueco de tu ausencia

A mis múltiples estupideces

Y buscaré compañía entre los gatos


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Nous arrivons à la fin de la caresse

Et j'ai encore oublié de te demander

Combien de baisers entrent dans tes lèvres

Peut-être j’aurai économisé

comme pour voler au temps

un peu plus de toi...ou de nous

… assez moins de moi

Oublie le loyer et la clé

Le mieux c’est que tu déshabilles les parois de toi

Et que en sortant tu emmènes avec toi la porte

je louerai la cavité de ton absence

à mes multiples stupidités

Et je chercherai de la compagnie entre les chats


08 diciembre 2006

volcan II

Asomarse al volcán del corazón, justo cuanto entra en acción y dejarse invadir por los escupitajos de lava, sangre ardiente que baña el cuerpo y lo alimenta. Dejarse de tonterías, buscar una solución. Interpretar, bañarse en el lodo, aún caliente. Y respirar. Fundirse en la vida. Llorar sonrisas. Lamer el sudor de la batalla. Atrapar la sombra, vestir el olor, ver a través de las arrugas de la pupila. Abandonar las estrategias, burlarse de la razón. Y matar de miedo al miedo. Vivir.

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Se pencher sur le volcan du coeur, juste au moment où il entre en action et se laisser envahir par les crachats de lave, sang ardent qui baigne le corps et le nourrit. Lâcher les bêtises, chercher une solution. Interpréter, se baigner dans la boue, encore chaude. Et respirer. Se fondre dans la vie. Pleurer des sourires. Lamer la sueur de la bataille. Recueillir l'ombre, habiller le parfum, voir à travers les rides de la pupille. Abandonner les stratégies, se moquer de la raison. Et tuer de peur la peur. Vivre.

06 diciembre 2006

remplissage néant

Con los ojos del corazón ensangrentados
vacíos de lagrimas consuelo
con las que lavarse
Con el rictus de tu mirada
anclado en mis tripas
vómito de burlas para mi dolor
Con el hueco de tu cabeza
en mi vientre quebrado
recipiente sin fondo ni remedio
Con la ira, con la rabia, con la desilusión,
Con desganada inspiración de odio
y hasta conmigo


§§§

Avec les yeux du coeur ensanglantés
vides de larmes réconfort
avec lesquelles se laver
Avec le rictus de ton regard
ancré dans mes tripes
vomissement de moqueries pour ma douleur
Avec la cavité de ta tête
dans mon ventre cassé
récipient sans fonds ni remède
Avec de la colère, avec de la rage, avec de la désillusion,
Avec l’ennuyante inspiration d’haine
et même avec moi

03 diciembre 2006

posesion

Tengo una primavera con una esquina rota ; tengo un pedazo de invierno que encaja en el hueco de mi primavera rota ; tengo un calor que se escapa por el agujero, tengo un frío osado que se instala en ese hueco ; tengo un miedo cojo que tarda en abandonarme ; tengo una alegría enana que no alcanza mi ventana . Tengo un cuerpo templado hecho con calor recién horneado y nieve caducada. Tengo dudas tan ciertas que se insultan a sí mismas. Tengo una soledad charlatana que no me deja dormir. Tengo un silencio de quita y pon dos tallas mayor del que necesito. Tengo una voz en blanco y negro con silenciador. Tengo locuras que cuidan de mí. Tengo un bosque de incertidumbre para perderme y una brújula de recuerdos para encontrarme. Tengo una gata filósofa que conversa con los muebles de mi casa. Tengo una casa sin mí donde a veces ubico mi cuerpo. Tengo cartas en blanco e ideas que van a parar a ellas. Tengo palabras sin significado que buscan dueño. Tengo un recorrido pendiente por mi persona. Tengo materia inmaterial, ideas tangenciales, errores platónicos, amores latentes y odios nonatos. Tengo carencias y nostalgias. Tengo amigos excepcionales poblando mi ser.

Y tengo bofetadas para despertarme y asir lo aquí expuesto.



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J'ai un printemps avec un coin cassé; j'ai un morceau d'hiver qui s’emboîte dans la cavité de mon printemps brisé; j'ai une chaleur qui s'échappe par le trou, j'ai un froid audacieux qui s’installé dans ce vide ; j'ai une peur boiteuse qui tarde à m'abandonner; j'ai une joie naine qui n'atteint pas ma fenêtre. J'ai un corps tiède fait avec de la chaleur nouvelle cuisinée et de la le neige caduque. J'ai des doutes tellement certains qu'ils s’insultent à eux-mêmes. J'ai une solitude bavarde qu'il ne me laisse pas dormir. J’ai un silence amovible deux tailles plus grandes dont j'ai besoin. J'ai une voix en blanc et noir avec un dispositif silencieux. J'ai des folies qui veillent pour moi. J'ai une forêt d'incertitude pour m’y perdre et une boussole de souvenirs pour m’y retrouver. J'ai une chatte philosophe qui converse avec les meubles de ma maison. J'ai une maison sans moi où parfois je place mon corps. J'ai des lettres en blanc et des idées qui vont les rejoindre. J'ai des mots sans signification qui cherchent un propriétaire. J'ai un parcours en suspens par ma personne. J'ai de la matière immatérielle, des idées tangentielles, des erreurs platoniques, des amours latents et des haines nonnates. J'ai des manques et des nostalgies. J'ai des amis exceptionnels qui peuplent mon être.

Et j'ai des gifles pour me réveiller et saisir ce qui est ci-dessus exposé

27 noviembre 2006

Un momento en la Nada, con los bolsillos llenos de preguntas y la boca ahogada

Una eternidad en el Todo, sin poder abrir los párpados y con las manos atadas

Y qué más da si al final del viaje nos quedamos encerrados en nosotros

Harto sabremos desaprender lo indispensable para cerrar los ojos

y vivir en la penumbra de nuestra imaginación traje de sastre

Tejidos desteñidos por el viaje y el tiempo que continua su sabotaje

Los días que me visten cuando deambulas con paso seguro por mis venas

La noche que me duerme cuando descansamos en el boulevard de las penas

El límite en el cuerpo, la sábana por bandera; por frontera, el corazón,

aduanas con ángeles de la guarda, compañía, pasaporte de color

Con las emociones a flor de piel y la piel a punto de caramelo bajo tu tacto

recordando cada paso de un rincón a otro y todos me hablan de ti.

Mi casa está en tus manos. Sin puertas ni ventanas.

Con luz interna y sombras extranjeras

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Un moment dans le Néant, avec les poches pleines de questions et la bouche noyée

Une éternité dans le Tout, sans pouvoir ouvrir les paupières et avec les mains attachées

Et peu importe si à la fin du voyage nous restons enfermés en nous

Nous saurons bien oublier ce qui est indispensable pour fermer les yeux

et vivre dans le pénombre de notre imagination vêtement à mesure

Tissés décolorés par le voyage et le temps qui continue son sabotage

Les jours qui m'habillent quand tu déambules avec du pas sûr par mes veines

La nuit qui m’endort quand nous nous reposons dans le boulevard des peines

la limite dans le corps, les draps par drapeau; par frontière, le coeur,

Des douanes avec des anges de la garde, de la compagnie, un passeport en couleur

Avec les émotions à fleur de peau et la peau sur le point de caramel sous ton tact

en rappelant chaque pas d'un coin à un autre et tous me parlent de toi.

Ma maison est dans tes mains. Sans portes ni fenêtres.

Avec de la lumière interne et des ombres étrangères

24 noviembre 2006

Mírame, soy número inacabado (“¿infinito?”... inacabado....)

me transformo en sílaba.

Mírame, soy palabra, apenas sílaba,

me transformo en texto.

Mírame, soy texto, quizás letras azarosas....

me transformo en carta.

Mírame como carta, no me ves,

me lanzo al vacío de tu buzón,

desnuda, sin apenas un sello

Y espero... espero ser leída

Por tus ojos que no me miran

Mírame... mírame.... estoy tan cerca que no me ves

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Regarde-moi, je suis un chiffre inachevé (« infinie ? »... inachevé...)

je me transforme en syllabe.

Regarde-moi, je suis un mot, à peine une syllabe,

je me transforme en texte.

Regarde-moi, je suis un texte, peut-être des lettres au hasard?.

je me transforme en lettre.

Regarde-moi comme lettre, tu ne me vois pas,

je me lance au vide de ta boîte aux lettres,

toute nue, sans à peine un timbre

Et j'attends... j'attends d’être lue

par tes yeux qui ne me regardent pas

Regarde-moi.... Regarde-moi... Je suis tellement près que tu ne me vois pas

20 noviembre 2006

Horas con freno /// Des heures avec des freins

Bolsillos llenos de basura
en este corazón remendado
Lágrimas demasiado
caras para ser vendidas
Negras avenidas
cruzan arterias agujereadas.
Motín de neuronas
Lamento a desgana.

¿Quién me cambia un segundo por una eterna mirada ?

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Des poches pleines d'ordures
dans ce coeur rapiécé
Des larmes trop
chères pour être vendues
Des Noires Avenues
croisent des artères trouées
Mutinerie de neurones
Chagrin à dégoût.

Qui me change un second par un éternel regard ?

18 noviembre 2006

2/2

El mismo beso, distintas lenguas

distintos labios de dos en dos

Fusión en una sombra de dos abrazos,

dos olores en un charco de sudor.

Latido par en impar melodía

dos versos complejos en una canción.

........

Le même baiser, des langues différentes

différents lèvres de deux en deux

Fusion dans une ombre de deux embrassades,

deux odeurs en une flaque de sueur.

Battement paire dans une impaire mélodie

deux complexes verses dans une chanson.

17 noviembre 2006

Orden

Antes de volvernos locos, corrijamos el futuro

Avant de devenir fous, corrigions le futur

16 noviembre 2006

sopor

Compendio de restos de tres noches de insomnio:

Entrañas esparcidas

Plomo en los párpados

Silencio mojado

Corazón con ojeras

Un reflejo de más en el espejo

Pensamientos arrugados

Pesadillas ricas, sueños pobres

Soledades casadas y con hijos

Luto por las horas muertas

Una queja bulimica

Una oracion enferma

Abrazos tirados en la alfombra

Almohada locuaz enrabiada

Polillas devorando mi locura

Lágrimas en marea alta

Escaleras descendentes

Razón en huelga de hambre

Belleza emborrachada


...............

Compendium de restes de trois nuits d'insomnie :

Des entraînes dispersées

Du plomb dans les paupières

Du Silence mouillé

Un cœur avec des cernes

Un reflet de plus dans le miroir

Des pensées ridées

Des cauchemars riches, des rêves pauvres

Des solitudes mariées et avec des enfants

Du deuil pour les heures mortes

Une plainte boulimique

Une prière malade

Des embrassades jetées sur le tapis

Un oreiller bavard enragé

Des mites qui dévorent ma folie

Des larmes en marée haute

Des escaliers descendants

La raison en grève de faim

De la beauté soûlée

14 noviembre 2006

brújula /boussole

Por estos agujeros mal cosidos
De mis bolsillos se han ido
Cayendo el pasado y sus emociones
Y aquí vengo para perderme
Porque necesito encontrarme



Par ces trous mal cousus
de mes poches sont tombés
le passé et ses émotions
Et j’y suis venue pour me perdre
Parce que j'ai besoin de me retrouver

tramontana

Violento golpe de viento que me vacía de mí.... devuélveme mi ser o parte para siempre con él, pero no te quedes, tus sacudidas me hacen daño.
Buscaré un buen tiesto y esperaré a que me traigas agua.
Pero ahora vete.
Déjame plantarme en calma.
Recoge tu música, envuelve tus entrañas, bébéte mis restos y sal por la ventana.
Vete... o vente ... Mejor, vete
Tengo que organizar estos vacíos de polvo.
Tengo que acoplar mis raíces a tus huellas y vestirlas de la tierra que tus zapatos han dejado en el felpudo de la entrada.
Viento del norte. Viento del este. Huracán que invade mis puntos cardinales. No me acaricies con tanta rabia.
Recoge tus bofetadas heladas y vete. Tu bufido me impide escucharme. Y necesito escucharme.
Dentro de poco estaré preparada, te esperaré, en el balcón de mis ojeras, a que vengas a desnudar mis ramas.
Dentro de poco, vuelve. Cuando sientas que mis hojas se vuelven tristes porque nadie danza con ellas. Vuelve. Tráeme tu aliento y un terrón de azúcar.
Y desorganiza mi calma.
Pero ahora, ahora .... Ahora vete. Y llévate esas verdes lágrimas.


.... ....... .......................


Violent coup de vent qui me vide de moi... rend-moi mon être ou pars pour toujours avec lui, mais ne reste pas, tes secouements me font mal.
Je chercherai un bon pot et j’attendrai que tu m'apportes de l'eau.
Mais maintenant, pars.
Laisse-moi me planter en calme.
Reprends ta musique, entoure tes entraînes, bois mes restes et sors par la fenêtre.
Pars... ou viens...Le mieux c’est que tu pars
Je dois organiser ces vides de poussière.
Je dois accoupler mes racines à tes traces et les habiller de la terre que tes chaussures ont laissée dans le paillasson de l'entrée.
Vent du nord. Vent de l'est. Ouragan qui envahit mes points cardinaux. Ne me caresse pas avec autant de rage.
Ramasse tes gifles gelées et pars. Ton souffle m'empêche de m'écouter. Et j’en ai besoin.
D’ici peu, je serai prête, je t'attendrai, dans le balcon de mes cernes, à que tu viens dévêtir mes branches.
D’ici peu, retourne. Quand tu verras que mes feuilles deviennent tristes parce que personne ne danse pas avec elles. Reviens. Porte-moi ton haleine et un morceau de sucre
Et désorganise ma calme. Mais maintenant, maintenant... Maintenant, pars. Et emporte-toi ces vertes larmes .

13 noviembre 2006

????

Un cacahuete en un vaso de agua... ¿sigue siendo un « fruto seco » ?
.....
Une cacahuète dans un verre d’eau... c’est toujours un « fruit sec » ?

S.O.S

Un buzo en mi buzón, salido de un barquito de papel que se ha ahogado entre la propaganda.
Un buzo alemán, ciego y mudo... ¿cómo interrogarle ?


^^^^^^^^^^^^^^

Un plongeur dans ma boîte aux lettres, sorti d'un petit bateau en papier qui s’est noyé entre la publicité.
Un plongeur allemand, aveugle, et muet... comment l’interroger ?

12 noviembre 2006

lejos del desierto / loin du désert

Suelto mis amarra y atraco en mi puerto, que me recibe con bailes y cava. Bebo las aguas saladas de lágrimas del camino. Y mis aguas azotan el casco que me aprisiona. Me abrazo a las rocas que se convierten, benévolamente, en romas conmigo. Y me fundo a la deriva de la delicia. Y formo junto al mar las olas y la calma. Y me dejo evaporar por el sol. Y me diluyo en lluvia. Y corro por los montes. Y descanso en cada bahía. Y me meto en estómagos desconocidos y me dejo expulsar al paraíso terrenal. Donde crezco con las plantas. Y el sol me libera de nuevo. Dándome alas de lluvia. Y me deslizo llevada por el viento.

Je libère mes amarres et j’accoste mon port, qui me reçoit entre des danses et du champagne. Je bois les eaux salées des larmes du chemin. Et mes eaux frappent le casque qui m’emprisonne. Je m'embrasse aux roches qui se transforment, bénévolement, en obtus vers moi. Et je me fonde à la dérive du délice. Et je forme avec la mer les ondes et le calme. Et je me laisse évaporer par le soleil. Et je me dilue en pluie. Et je cours par les montagnes. Et je repose sur chaque baie. Et je me mets dans des estomacs inconnus et je me laisse expulser au paradis terrestre. Où je grandisse avec les plantes. Et le soleil me libère à nouveau. En me donnant ailes de pluie. Et je me glisse emportée par le vent.

09 noviembre 2006

Requiem pour la famille d’un projet

Incohérence Perturbation Désordre Folie
Incompréhension.... Chaos...
Paradoxe Confusion Trouble

Des pétales de papier de verre dans une rose
une insulte dans une prière
la trace d'un baiser dans la bouche du canon

Non, mais ça va pas?

Compétance !!!! tu es où ???
Monsieur, madame, s'il vous plaît, du sens commun, de la cohérence.
Balayez l'incompétence, emportez-vous l'injustice

Des fleurs blanches pour assaisonner la salade de ceux que je veux nourrir
Des draps de couleurs pour nettoyer les larmes qui ne doivent pas naître.

08 noviembre 2006

gotera/ gouttière

Las cosas que decimos cuando callamos, el hueco de mi olvido en mi memoria, el fragmento de infancia sin abrir, las cenizas de los fuegos de ayer, el correo por llegar, los miedos por partir, los calendarios, los horarios con prisa, la infortunia perdida en cualquier parte, las lunas que contemplo en tus ojos, el germen de felicidad salvado del incendio de mi adolescencia, la locura al acecho, el pasado ladrando ante mi puerta, el exilio, los retratos, la lluvia, el desamparo, los discursos, mi barca a la deriva , el bramido del viento entre los árboles, el tiránico imperio del absurdo, el naufragio de las incertidumbres, el derrumbe de dioses y de mitos, las heridas que ya ni Dios nos quita, la pariedad que arrastramos sin remedio y sin querer remediarlo, la levadura que fermenta el pan, la ligereza del alivio. La autodestrucción que alcanza ya incluso al pesimismo.



Les choses que nous disons quand nous nous taisons, le vide de mon oubli dans ma mémoire, le fragment d'enfance sans ouvrir, les cendres des feux d'hier, le courrier qui va arriver, les peurs qui vont partir, les calendriers, les horaires pressés, l’adversité perdue n’importe où, les lunes que je regarde dans tes yeux, le grain de bonheur sauvé de l'incendie de mon adolescence, la folie aux guettes, le passé qui aboie devant ma porte, l'exile, les portraits, la pluie, l'abandon, les discours, mon bateau à la dérive, le mugissement du vent entre les arbres, l'empire tyrannique de l’absurde, le naufrage des incertitudes, l'éboulement de dieux et de mythes, les blessures que ni Dieu peut nous enlever, le dédoublement que nous entraînons sans remède et sans vouloir le remédier, la levure qui fermente le pain, la légèreté du soulagement. L'autodestruction qui atteint même au pessimisme.

29 octubre 2006

sentencia/sentence

Buenos días, Señor Juez. Me declaro culpable. No busque más. Soy culpable de robo a mano armada, media alevosía, pero sin predeterminación. La víctima no miente, señor Juez, entré en su casa por el balcón, robé un silencio, un vacío y dos sillas (una para el cansancio, la otra para mí). Podríamos pactar la sentencia, señor juez, estoy dispuesta a trabajos forzados de mantenimiento, a pagar sonrisas y caricias y a limpiar el vacío de lo robado.

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Bonjour, Monsieur le Juge. Je me déclare coupable. Ne cherchez plus. Je suis coupable de vol à main armée, à moyenne traîtrise, mais sans prédétermination. La victime ne ment pas, Monsieur le Juge, je suis entrée dans sa maison par le balcon, j'ai volé un silence, un vide et deux chaises (l’une pour la fatigue, l’autre pour moi). Nous pourrions convenir la sentence, Monsieur le Juge, je suis disposée à des travaux forcés d’entretien, à payer des sourires et des caresses et à nettoyer le vide de ce que j’ai volé.

camino circular /chemin circulaire

Camino...

de donde vengo traigo piedras

con intención de lanzarlas al futuro

para tropezar con ellas

... estática...

capitán del ejército de mis enemigos

contra los que nunca lucharé,

no vaya a ganar la batalla.

... ... y errante...

preservo los trajes de mis ilusiones

por temor que se disipan al tocarlos

o en realidad por la idea de vestirlos.

.... ... ...en círculo.

si hallo vacío de penas mi buzón

adoptaré las tuyas, más inmensas

para entretener pensamiento y tentación.

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Je marche...

de là où je viens j'apporte des pierres

avec l’intention de les lancer au futur

pour me heurter avec elles

... statique ...

capitaine de l'armée de mes ennemis

contre lesquels je ne combattrai jamais,

par peur de gagner la bataille.

... ... et nomade...

je préserve les vêtements de mes illusions

par crainte qu’ils se dissipent en les touchant

ou en réalité par l'idée de les habiller.

.... ... ...en cercle.

si je trouve vide de peines ma boîte aux lettres

j'adopterai les tiennes, plus immenses

pour amuser la pensée et la tentation.

26 octubre 2006

mi la do ... tu lado?

Vengo cargada de notas, mi la do, de partituras diabéticas, de bemoles y becuadros y de becírculos que aqui no pintan nada.

La disposición es sencilla. La harmonía se construye, las notas se instalan.

Dame una pequeña escala para llegar a ese agudo. Y un silencio de redonda para reposarme.

Afina tu voz, y los latidos de tu percusión. En tu mano las cuerdas vibran y ya el metal se calla.

Silencio, corchea, razones. ¿Quién puso aqu í esas razones ?. Negra. Clave de Luna. Perdón, quise decir de Sol. Atención a esa línea del pentagrama, tiene un estómago frágil, hay que evitar darle blancas.

....................................................................................................................................................


J’arrive chargée de notes, mi la do, des partitions diabétiques, de bémols et des bécarres et des becercles qui n’ont rien à faire ici.

La disposition c’est simple. L’harmonie se fait, les notes s’installent.

Donne-moi une petite échelle pour arriver à cet aigu. Et une pause où me reposer.

Affine ta voix et les battements de ta percussion. Sous ta main les cordes vibrent et le métal se tait.

Silence, croche, raison. Qui a-t-il mis la raison ici ? Noire. Clé de Lune. Pardon, je voulais dire de Sol [eil]. Faites attention à cette ligne du pentagramme, elle a l’estomac délicat, il ne faut pas lui donner des blanches.

24 octubre 2006

en venta

Vendo alma rota por las costuras, con bolsillos llenos de complejos, dobleces crueles, ojales agresivos y botones sin piedad. Garantia de funcionamiento limitada. Entrega a domicilio. Manual de uso en japonés. Facilidades de pago. Se vende por abandono.


Vends âme déchirée pas les coutures, avec des poches pleines de complexes, des plis cruels, des oeillets agressifs et des boutons sans piété. Garantie de fonctionnement limitée. Livraison à domicile. Manuel d'utilisation en Japonais. Facilités de paiement. A vendre à cause d’abandon

22 octubre 2006

error/erreur

- Diga?

- ¿Teresa?

- No, lo siento, creo que se equivoca de número.

- Oh, vaya, lo siento muchísimo, discúlpeme, por favor.

- No tiene importancia

- Sí, si la tiene, lo siento, no sabe usted cuánto.

- No, de verdad, no se preocupe, no pasa nada.

- Sí, siento mucho haberla molestado, soy un estúpido, me equivoqué de número, créame que no era mi intención.

- No se preocupe, de verdad, no me ha molestado.

- Es importante no equivocarse. Los errores se pagan caros.

- Bueno, tampoco hay que dramatizar, es sólo un error al marcar un número, puede pasarle a cualquiera.

- Un error, es un error. De nuevo un error. Lo siento.

- Es un error reparable, sólo deberá marcar el número correcto y podrá usted hablar con Teresa.

- Oh no, no es reparable, yo no podré devolverle el tiempo que le he hecho perder a causa de mi equivocación. Es terrible, lo siento. No debería haberme equivocado.

- De verdad, no se preocupe, no pasa nada.

- ...

- ¿Señor...?

- ... ¿uhm?

- ¿está usted llorando?

- ... lo siento...

- No importa, en serio, no se lo tome así, por favor.

- Es importante. Los errores, ¿sabe?

- ...

- Los errores...

- ¿Cuál es su oficio?

- Soy enterrador.

- ... ya veo...

- ...

- Lo siento, yo también.

- ...

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-Allo?

-Thérèse?

- Non, désolée, vous vous trompez de numéro.

- Oh, zut, je suis très désolé, je vous demande de m’excuser, s’il vous plait.

- Ce n’est rien.

- Si, si, je suis désolé, vous ne savez pas à quel point je suis désolé.

- Il ne le faut pas, ne vous inquiétez pas, ce n’est pas grave.

- Si, je suis très désolé de vous avoir dérangée, je suis con, je me suis trompé de numéro, croyez-moi, ce n’était pas mon intention.

- Ne vous faites pas des soucis, monsieur, vous ne m’avez pas dérangée.

- C’est important de ne pas se tromper. Les erreurs coûtent très cher.

- Bon, ce n’est pas la peine de dramatiser, ce n’est qu’une erreur dans le numéro, ça peut arriver à n’importe qui.

- Une erreur, c’est une erreur. À nouveau une erreur. Je suis désolé.

- C’est une erreur réparable, monsieur. Vous n’avez qu’à taper le bon numéro et vous pourrez parler à Thérèse.

- Oh non, ce n’est pas réparable. Je ne pourrai pas vous rendre le temps que je vous ai fait perdre à cause de mon erreur. C’est terrible. Je suis désolé. Je n’aurais pas dû me tromper.

-Sincèrement, monsieur, ne vous en faites pas, ce n’est pas grave.

- ...

- Monsieur... ?

- ... uhm ?...

- Vous pleurez ?

- ... je suis désolé...

- Ce ne pas grave, ne le prenez pas comme ça, s’il vous plait.

- C’est important. Les erreurs, vous savez...

- ...

- Les erreurs...

- Quel est votre métier ?

- Je suis fossoyeur

- ... je vois...

- ...

- Je suis désolée, moi aussi

- ........

21 octubre 2006

cuerpo/corps

En esta fábrica de amor que es mi corazón, las máquinas no cesan de esculpir besos.

En esta casa de pensamientos que es mi cerebro, las ideas celebran cada día una fiesta.

En estos huertos de abrazos que son mis brazos, las caricias crecen y se emancipan

En las hojas de este libro de pasión que son mis labios, la sensualidad escribe cada día una palabra

En este almacén de soledad que es mi vacío, las estanterías están repletas de libros mudos

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Dans cette usine d'amour qui est mon coeur, les machines ne cessent pas de sculpter des baisers.

Dans cette maison de pensées qui est mon cerveau, les idées organisent chaque jour une fête.

Dans ces vergers d'embrassades qui sont mes bras, les caresses croissent et s’émancipent

Dans les feuilles de ce livre de passion qui sont mes lèvres, la sensualité écrit un mot chaque jour

Dans ce magasin de solitude qui est mon vide, les bibliothèques sont pleines de livres muets

20 octubre 2006

este, ese, aquel ...

Este corazón manchado de ceniza. Este rincón del alma sin barrer. Esta resaca en las retinas. Este mirar sin ver.

Ce cœur souillé de cendre. Ce coin de l'âme sans balayer. Ce ressac dans les rétines. Cette façon de regarder sans y voir

chez nadie

En esta casa que comparto con tu ausencia estamos ambos presentes y desperdigados. Hay paredes sucias con retratos y versos. Hay cutro muebles huérfanos y tres caducos. Hay tenedores inmaculados y platos vacíos. Hay música, informática y lectura. Hay una gata gruñona que habla con los muros. Hay techos inalcanzables como sueños.
Hay secretos, hay risas, hay llantos que no limpian ni llenan el espacio vacío. Hay huecos llenos de silencio. Hay faltas de ortografía en el discurso cotidiano. Hay cartas sin abrir que gritan por su liberacion. Hay páginas por escribir que oscurecen cada día. Hay un sol que entra y sale a su libre albedrío. Hay noches que cohabitan un conmigo sin ti. Hay proverbios que se cumplen y máximas que se deshacen. Hay ideas que permanecen en el congelador.



Dans cette maison où je cohabite avec ton absence nous sommes tous les deux présents et dispersés. Il y a des parois sales avec des portraits et des poèmes. Il y a quatre meubles orphelins et trois à feuilles caduques. Il y a des fourchettes immaculées et des assiettes vides. Il y a de la musique, de l’informatique et de la lecture. Il y a un chat grogneur qui parle avec les parois. Il y a des plafonds inaccessibles comme des rêves.
Il y a des secrets, il y a des rires, il y a des pleurs qui ne nettoient ni remplissent pas l'espace vide. Il y a des cavités remplies de silence. Il y a des fautes d'orthographe dans le discours quotidien. Il y a des lettres sans ouvrir qui crient pour sa libération. Il y a des pages pour écrire qui s’obscurcissent chaque jour. Il y a un soleil qui entre et sort à son libre arbitre. Il y a des nuits qui cohabitent un moi sans toi. Il y a des proverbes qui s’accomplissent et des principes qui se défont. Il y a des idées qui restent dans le congélateur.

19 octubre 2006

Noche de reencuentros en sueños / Nuit des rencontres dans les rêves

Apreciado Sr. /Sra.

Nos complace informarle que ha sido usted agraciado/a con una invitación para una persona (o media, si existen sospechas de doble personalidad) para la noche de los reencuentros en sueños que la compañía PSP organiza para celebrar su jubilación del mundo soñado

A fin de hacer efectivo este premio, deberá usted presentarse en la tercera pesadilla a la izquierda el próximo cero de noviembre.

Para cualquier información, diríjase a nuestro equipo asesor que encontrará usted en cada una de sus noches.


A la espera de contar con su presencia, le rogamos acepte nuestro más afectuoso saludo.

Cordialmente,

PSP (Pre Sueño Pasado)


La dirección se reserva el derecho de admisión y desadmisión
Este premio tiene un valor dependiente del grado de ilusión alcanzado.
Si no puede usted asistir en la fecha indicada, deberá solicitar un aplazamiento por escrito y sin garantía alguna de que se le conceda.
Puede usted dirigirse a nuestro comité organizador para todo acceso, rectificación o anulación de sus datos personales que figuran en nuestro archivo.
La organización no se hace responsable del proceso ulterior de desintoxicación.







Cher Monsieur/ Chère Madame


Nous avons le grand plaisir de vous informer que vous avez gagné une invitation pour une personne (ou une moitié, s'il existe un soupçon de double personnalité) à la soirée des rencontres dans les rêves que la compagnie PSP organise pour fêter sa retraite du monde songé.

Pour rendre effectif le prix vous devrez vous présenter au troisième cauchemar à gauche, le zero novembre prochain.

Pour toute information, merci de vous diriger vers notre équipe de renseignements que vous trouverez dans vos nuits.


En espérant compter sur votre présence, je vous prie d’agréer, Monsieur/Madame, l’expression de mes sentiments respectueux.


Très cordialement,


PSP (Pre Sommeil Passé)



La direction se réserve le droit d’admission et désadmission.
Ce prix a une validité dépendante du degré d’illusion atteint.
Si vous ne pouvez pas assister à la date indiquée, vous devez solliciter un ajournement par écrit sans aucune garantie qu’on vous l’accorde.
Vous pouvez vous adresser à notre organisation pour l'accès, rectification ou annulation de vos données personnelles de notre archive.
L'organisation n‘est pas responsable du processus ultérieur de désintoxication.

adiós

Robaré tus lágrimas saladas
para que no llores cuando me vaya,
que aún harás que me arrepienta
Las beberé para que crezca mi mar interno
y me desborde, que ya lo hace
¡qué soy muy chica de espíritu para albergarte!
Y partiré porque hoy te digo adiós en silencio
Me despediré sin que tú lo sepas
y con ánimo de hacer especial
nuestro último encuentro secreto
te hablaré de mí como nunca lo hice
y no me reconocerás, porque ya me habré ido.





Je volerai tes larmes salées
pour que tu ne pleures pas quand je m’en irai,
sinon tu ferais que je me repentisse
Je les boirai pour qu’elles fassent grossir ma mer interne
Jusqu’à qu ‘elle se déborde, déjà elle le fait
Et moi, j’ai l’esprit trop petit pour t’héberger !
Et je partirai, parce qu'aujourd'hui je te dis adieu en silence
Je te dirai au revoir sans que toi le saches
et dans l'intention de rendre spéciale
notre dernière rencontre secrète
je te parlerai de moi comme je ne l’ai jamais fait
et tu ne me reconnaîtras pas, puisque je serai déjà partie.

18 octubre 2006

... y torpeza

... bajaba las escaleras rodando. Hay que decir que Juan siempre fue muy torpe...


.... il descendait les escaliers en roulé-boulé. Il faut dire que Juan a toujours été très maladroit...

delirios de cojera

Subía las escaleras de dos en tres. Hay que decir que, en su delirio, Juan era cojo.

Il montait les escaliers de deux en trois. Il faut dire que, dans son délire, Juan était boiteux

respirar/respirer

Recogerse la lengua, insultar a la razón, invadirse de los enemigos que vienen a por tu locura. Y vestirse de nuevo con la despreocupación de la niñez. Aspirar los rincones tristes del alma. Abrazarse a la serenidad. Limpiar la mente. Respirar.

Se ramasser la langue, insulter à la raison, se laisser envahir des ennemis qui viennent te prendre la folie. Et s'habiller de nouveau avec l'insouciance de l'enfance. Aspirer les coins tristes de l'âme. S'entrelacer à la sérénité. Nettoyer l'esprit. Respirer.

13 octubre 2006

compartir el silencio/partager le silence

Un minuto de silencio, por favor
Une minute de silence, s'il vous plait
Necesidad de calmar el pensamiento
Besoin de calmer la pensée
Respeto por el luto neuronal
Du respet pour le deuil neuronel
Un minuto de silencio, una eternidad de llantos
Une minute de silence, une éternitée de larmes
Una sonrisa negra que busca su color
Un noir sourire qui cherche sa couleur
Un minuto de silencio, un proyecto de oración
Une minute de silence, un projet de prière
...una de esas "Oraciones para gente sin fe"
...une de ces "prières pour les gens sans foi"